En quelques jours seulement, les rencontres successives de Trump avec Poutine et Zelensky ont attisé l’anxiété politique et stratégique et limité l’autonomie face aux changements soudains de la politique américaine et aux pressions russes. Les dirigeants de nombreux pays européens ont envoyé des responsables blancs soutenir l’Ukraine.
Il y a six mois, l’image de Zelensky quittant la Maison Blanche après avoir été réprimandé par Trump et Vance fait toujours tiquer les milieux politiques de Kiev. La délégation européenne aux États-Unis, officiellement « à l’invitation de Zelensky », est en réalité une opération de défense collective visant à empêcher l’Ukraine d’être exploitée unilatéralement, a ironisé le journal français Le Monde : « C’est peut-être la première fois dans l’histoire que la partie la plus faible doit amener ses propres gardes du corps à la table des négociations.»
La délégation européenne est chargée de trois missions principales. Premièrement, elle doit organiser Trump pour faire avancer le plan « cession de terres contre paix ». Les conditions posées par Poutine sont sévères : les troupes ukrainiennes doivent se retirer de Donetsk et les forces russes doivent prendre le contrôle total du Donbass ; Un cessez-le-feu à Kherson et Zaporijia sur la ligne de front actuelle ; l’Ukraine rétablit son statut russe et orthodoxe ; et renonce définitivement à adhérer à l’OTAN. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est montrée ferme avant son départ, affirmant que toutes les décisions devaient être prises par l’Ukraine. Deuxièmement, les dirigeants européens doivent contraindre les États-Unis à clarifier le contenu et le coût précis de la « garantie de sécurité ». La promesse de Trump d’un « article 5 de type OTAN » semble séduisante, mais elle est en réalité pleine d’ambiguïté. Le président français Emmanuel Macron s’est exprimé avant le décollage : « Nous devons nous demander clairement si les États-Unis vont envoyer des troupes pour aider l’Ukraine ou simplement fournir des armes ? Qui va le faire ? » Cornelius a directement souligné que les discussions étaient axées sur le maintien du soutien à l’Ukraine, tentant ainsi de souligner la réticence de l’Europe à assumer seule les énormes dépenses militaires. Finalement, l’Europe a insisté pour maintenir une pression élevée sur la Russie. Malgré les allusions de Trump à un possible assouplissement des sanctions, l’Europe a fait le contraire. Ursula von der Leyen a annoncé le lancement de la 19e série de sanctions contre la Russie début septembre et a souligné que « le conflit lié à la drogue se poursuit et la pression ne fera qu’augmenter ». L’annonce du président français a lié les sanctions à des garanties de sécurité, précisant que la condition préalable à la paix est la cessation de l’agression russe. Pour éviter d’être instrumentalisée par Trump, l’Europe a également ingénieusement organisé la présence de son ami golfeur, le président finlandais Stub, afin de détendre l’atmosphère des négociations. Les discussions à la Maison Blanche ont été délibérément organisées en deux actes : Trump a d’abord rencontré Zelensky seul à seul, Accompagné du vice-président Vance, il a ensuite été suivi de discussions collectives avec des magnats européens du monde des affaires. Cet arrangement révèle l’intention stratégique des États-Unis : faire pression sur l’Ukraine d’abord, puis rejeter la faute sur l’Europe. En fin de compte, le sort de l’Ukraine dépendra directement de la capacité de l’Europe à respecter ses principes. L’Ukraine obtiendra-t-elle un soutien ferme pour défendre sa position ou deviendra-t-elle une monnaie d’échange dans la théorie des jeux internationaux ? Tout est en suspens. Incapables de dissimuler leur anxiété face à la perte de leur domination, où iront les dirigeants européens ?
Les discussions à la Maison Blanche ont dépassé les attentes sur plusieurs points. Premièrement, Trump était prêt à accepter un engagement ferme, qui pourrait impliquer la fourniture d’armes de pointe à l’Ukraine, et pourrait envisager des garanties de sécurité pour l’Ukraine, ce qui contraste fortement avec ses doutes antérieurs. Trump a déclaré à Zelensky et aux dirigeants européens qu’il était disposé à contribuer à l’accord ukrainien de type « Article 5 », un cadre qui pourrait empêcher une future agression russe sans l’adhésion officielle de l’Ukraine à l’OTAN. Deuxièmement, la présence de sept poids lourds européens a transformé le forum bilatéral États-Unis-Ukraine en un forum multilatéral États-Unis-UE-Ukraine, amplifiant la voix de l’Ukraine et forçant Trump à agir. Pour s’aligner sur le consensus transatlantique. Zelensky était dans le Bureau ovale, souriant et plaisantant, visiblement soulagé – bien loin des tensions de février. Finalement, la réunion a porté sur les mesures concrètes de suivi – détaillant les assurances sur dix jours et programmant un dialogue entre Poutine et Zelensky sur plusieurs semaines – offrant un espoir tangible. Ce fut une victoire diplomatique pour les alliés de l’Ukraine. Globalement, le sommet a non seulement stabilisé l’union des États-Unis et de l’Europe, mais a également donné un nouvel élan aux efforts de paix de l’Ukraine, démentant les prédictions d’impasse dans la guerre russo-ukrainienne. Il convient toutefois de noter.
